Cela n’a pas dû vous échapper, on trouve sur la majorité des étiquettes la mention : « contient des sulfites ». Mais pourquoi doit-on l’indiquer et surtout, à quoi servent ces fameux sulfites ?
Depuis le XVIe siècle, les sulfites ont remplacé l’eau de mer que les romains ajoutés au vin pour le conserver ainsi que le miel et des plantes aromatiques. Le but? Cacher le goût de vinaigre que les vins pouvaient avoir à l’époque.
Il n’existe aucun vin sans sulfites ils sont naturellement présents dans le vin. Ils apparaissent notamment durant certains processus comme la fermentation. En revanche, « Sans sulfites ajoutés » signifie que le vigneron n’a pas choisi d’en mettre en plus mais il ne peut, en aucun cas, supprimer ceux déjà présents naturellement. Au Domaine Beauvence, c’est le choix que nous avons faits. Nous ne rajoutons quasiment aucun sulfites à nos vins.
Pour la vinification des vins naturels comme ceux de Beauvence, il existe une charte qui a été élaborée par les membres de l’AVN (Association des vignerons naturels) qui dit notamment, qu’ « aucun intrant n’est ajouté, le soufre demeurant l’exception. Un vin naturel contiendra donc pas ou peu de sulfites ajoutés, à raison de (dose de soufre total après mise en bouteilles) :
- pour les rouges et effervescents : 0 (ou traces naturelles) à 30 mg/l maximum (150 mg/l autorisés en UE),
- pour les blancs : 0 (ou traces naturelles) à 40 mg/l maximum (200 à 400 mg/l autorisés en UE), et ce, quelle que soit la teneur en sucres résiduels.” »
A quoi servent-ils?
Les propriétés du dioxyde de soufre, de son vrai nom, sont très intéressantes pour protéger le vin et même le raisin. Anti-bactérien, anti-oxydant et anti-septique, on l’utilise également parfois pour arrêter la fermentation à un moment précis.
Tout est question de dosage ! Vous savez ce mal de tête après une soirée un peu trop arrosée autour de vins achetés à la va-vite? Et bien ce sont eux les responsables, même si c’est de moins en moins le cas. On a également découvert qu’ils pouvaient entrainer, dans de rares cas, des réactions allergiques. C’est pourquoi depuis 2005, en cas d’ajout de sulfites et s’ils dépassent 10mg par litre (ce qui est peu et représente la majorité des vins), les bouteilles doivent obligatoirement mentionner leur présence.
En Europe, la quantité maximale recommandée dans chaque bouteille est très réglementée. Plus on est dans une démarche biologique ou biodynamique, moins on a le droit d’en ajouter. Si vous y êtes sensibles, sachez que les vins blancs et effervescents en contiennent parfois plus que les rouges car ils ont tendance à s’oxyder plus rapidement.