Anne et Patrick Poirier
Depuis plus de quarante ans, Anne et Patrick Poirier visitent, inspectent, collectent et répertorient des sites et des vestiges issus des civilisations anciennes. À la fois sculpteurs et architectes, ils se passionnent pour l’archéologie et les villes en ruines. Cet amour pour le voyage et la découverte du patrimoine de l’humanité est profondément ancré dans leur pratique artistique. Tous les deux enfants de la guerre. Nés en 1942, Anne à Marseille, Patrick à Nantes, « ils révèlent la fragilité des civilisations et des cultures, et leur esthétique est souvent celle du fragment, de la ruine, de la catastrophe. » Le couple d’artistes a participé à la Biennale de Venise en 1976, 1980 et 1984.
Mnémosyne au Château La Coste
Le titre de l’exposition «Mnemosyne» fait référence à la mémoire comme étant le thème central du travail artistique du couple et du nom de l’antique déesse de la mémoire. L’exposition regroupe des travaux d’époques diverses que le duo contemporain a réuni, une déambulation, dans l’espace et dans le temps de notre mémoire. Ce sont des constructions imaginaires inspirées par les sites archéologiques qu’ils ont pu arpenter au cours de leur vie « d’archéologues architectes ». « Nous avons compris que l’architecture, qu’elle soit en ruines ou pas, pouvait être une métaphore de la mémoire et de la psyché. » L’exposition qui réunit une douzaine d’œuvres de 1979 à 2020 s’articule autour d’une monumentale maquette immaculée nommée « Mnémosyne« . Comme la forme de modèles de ville, elle représentent en même temps une sorte de cartographie psychologique, un exemple de ces «villes de la mémoire» utopiques. « Sur un plan de sol ovale rappelant la forme du cerveau, un grand nombre de bâtiments sont disposés, chacun représentant différentes zones de l’esprit telles que la mémoire, l’oubli, la conscience et l’inconscient. »
A découvrir jusqu’au 10 juin 2020 au Château La Coste